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Deux conférences qu'il ne fallait pas manquer

Je ne suis pas baptisé.


Je fais partie des premiers enfants à avoir été retiré du cours d’enseignement religieux pour me faire placer dans le cours d’enseignement moral. Depuis quelques années, j’ai développé une sympathie pour le catholicisme puisqu’il est entièrement lié à notre patrimoine national. Je ne suis pourtant pas pour autant un modèle de bon catholique.


Et pourtant que je vous interpelle sur deux conférences organisées par l’Association des parents catholiques du Québec (ACPQ). Cela peut sembler étrange à priori, mais il faut s’attarder au contenu de ces conférences pour comprendre la raison qui me pousse à vous les présenter.


J’insiste avec énormément de conviction, car le message qui y est défendu n’est défendu par personne d’autre. Et, vous le constaterez par vous-mêmes, c’est franchement gênant pour quiconque a un peu de bon sens.



Marion Sigaut Jean-Claude Dupuis Judith Reisman



Voltaire et le rapport Parent


Le mercredi 10 mars, nous avons eu droit à une remise en question des fondements de l’éducation moderne : d’abord, une virulente critique de la très sympathique historienne Marion Sigaut par rapport aux enseignements des Lumières et de son plus célèbre propagandiste, Voltaire ; ensuite, une brillante condamnation de tout ce qui entoura le rapport Parent de la part de l’historien Jean-Claude Dupuis. Cette éminence grise catholique n’a rien à envier aux plus brillants conférenciers français pourtant souvent maîtres en cet art.


Le rapport Parent, sorte de réforme soixante-huitarde de l’éducation, ne fut ni plus ni moins, selon M. Dupuis, que l’application des recommandations du concile Vatican II au Québec. Cette réforme se déroula dans le processus de déconfessionnalisation généralisée des années 1960.


Si les prélats ainsi que les pratiquants les plus notables du Québec, mais aussi le reste de la catholicité romaine, ont autrefois organisé la perte de leur propre influence auprès de la population - ce que raconte Dupuis en d’autres mots - il se peut qu’un retour à des valeurs plus saines s’organisera par une renaissance catholique…


Que de spéculations de ma part !


Pour l’instant, personne d’autre ne s’affiche formellement en opposition avec ce que la conférence suivante dénonça.


Ceci n'est pas une blague...



Le cours de sexualité pour les enfants


Le samedi 13 mai avait lieu une conférence de l’enseignante de droit américaine, juive et militante conservatrice Judith Reisman concernant les théories déviantes portant sur la sexualité du professeur Alfred Kinsley. Appuyés à l’origine par la Rockerfeller Foundation, les travaux de Kinsley forment à eux seuls l’unique source de ce qui allait devenir la pseudo-science nommée sexologie. Lors de ces travaux, il aurait notamment cherché à connaître en laboratoire le nombre d’orgasmes qu’un enfant pouvait émettre en fonction de son âge. Madame Reisman interpella le public catholique sur les dangers de l’application des théories qui s’abreuvent à même les recherches d’Alfred Kinsley.


La deuxième partie de la conférence fut donnée par l’historienne française Marion Sigaut. Cette fois-ci, ce ne fut pas tellement l’historienne, mais plutôt la militante bien renseignée sur le droit familial qui s’exprima. Elle dénonça qu’on en soit rendu à retirer l’autorité aux parents afin de laisser les enfants déterminer seuls ce qui constitue le bien ou le mal sur un sujet aussi sensible que la sexualité.


Ces deux conférencières retraçaient les inspirations du nouveau cours d’éducation sexuelle. Ce dernier devait être imposé obligatoirement dans toutes les écoles du Québec dès cet automne, mais il a été récemment remis à plus tard devant le désarroi des enseignants qui font face à un grand délire idéologique (théorie du genre, questionnement précoce sur l’identité sexuelle, etc.).


En parallèle à cette conférence, les organisateurs ont offert la tenue d’un débat avec les conférencières aux sexologues et tous les propagateurs de ce cours d’éducation sexuelle. Bien entendu, personne n’a eu le courage de se présenter.


Si le retrait du nouveau cours d’éducation sexuelle où l’on apprend aux enfants de 5 à 8 ans que l’anus doit être considéré comme un organe sexuel ne fait pas consensus, il faudra que les parents s’organisent entre eux, contournent la propagande étatique et réaffirment radicalement leur indépendance face aux politiciens et gouvernements. Peut-être que la solution passera par la mise en place de l’école en milieu familial ?


Un succès


Les vidéos de ces conférences seront probablement mises en ligne sous peu. Toutefois, la venue de nombreuses personnes a permis de rassembler des gens qui ne se seraient pas rencontrés autrement. D’où l’importance de sortir du simple réseautage internet.


La centaine de personnes présentes en ce samedi non pluvieux - la pluie ne nous laissait pas beaucoup de repos dans les jours précédant la conférence - a démontrer que le sujet intéresse des gens de milieux divers.


Comment ne pas mentionner aussi le travail de l’un des organisateurs – M. Raymond Ayas – qui, suite aux conférences, a relevé respectueusement, point par point, l’intégralité des propositions du ministère quant à l’imposition de ce cours d’éducation sexuelle ? Aucun besoin d’exagérer pour rendre sa démonstration à la fois choquante et intéressante, le travail du ministère se vautre déjà dans l’absurdité la plus complète, calquée sur des concepts émanant des travaux d’Alfred Kinsley.


 

La bande-annonce de la conférence de Mmes Sigaut et Reisman:


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